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Apprendre l’architecture de 7 à 77 ans

Une question me trotte dans la tête depuis quelques années : pourquoi apprend-on si peu de choses sur l'architecture à l'école primaire? Au collège? Au lycée? Autant dire tout de suite que je n'ai pas la réponse, tout au mieux des pistes mais aussi quelques propositions.

Entendons-nous d'abord sur le mot. Ici, parler d’architecture, c’est emprunter les mots d'un Pierre Sansot. L’architecture “de peu” dirait-il, celle que nous traversons, vivons et transformons au quotidien. Personne n'y échappe, contrairement aux musées ou au cinéma! Nous devrions en être tous acteurs, et pourtant, faute d'un minimum de clés didactiques, la majorité la vit en simple spectateur, voir en prisonnier. Les CAUE, les Maisons de l’architecture, les ABF, admirablement postés sur le front en vigies des “nouvelles richesses”, rejouent au final le mythe de Sysiphe.

La faute à quoi? L’architecture serait un sujet secondaire, une ambition réservée aux initiés? Pourtant il fut un temps où la physique nucléaire était un sujet du baccalauréat. Ainsi la majorité de nos citoyens-bacheliers connaissent mieux ce sujet que l’architecture… Cherchez l'erreur quand on sait que plus de la moitié des habitants sur terre vivent en ville. Des villes où les démarches de participation citoyenne se multiplient afin co-construire leur transformation. Comment vont-ils s’y engager? Préférez le bleu au rouge pour les volets? La belle affaire, ils n'en vivront pas mieux ensemble.

Il faut un sursaut, une ambition renouvellée. Ce devrait être possible pour l’architecture comme on l’a fait pour d’autres enjeux plus récents. Il faut que demain, plus encore qu'aujourd'hui, dans chaque région de france chacun puisse apprendre sur et par l’architecture de 7 à 77 ans. A la veille des 40 ans de la loi sur l’architecture, tout est possible : une nouvelle loi, une stratégie pour l’architecture et des écoles d’architectures prêtent à relever le défi.

(octobre 2017)

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